En 2011, la Roumanie a marqué l’histoire en reconnaissant officiellement la profession de sorcière en l’intégrant dans son système fiscal. Cette réforme, unique au monde, visait à élargir la base fiscale nationale. Désormais, les sorcières, astrologues et voyants devaient déclarer leurs revenus et payer des impôts, symbolisant l’entrelacement entre tradition, économie et modernité.
Contexte de la réforme fiscale
La réforme fiscale de 2011 s’inscrit dans les efforts du gouvernement roumain pour lutter contre l’évasion fiscale. Après la crise économique de 2008, le pays cherchait à diversifier ses sources de revenus. En janvier 2011, une nouvelle loi a inclus les sorcières et autres praticiens ésotériques dans la catégorie des travailleurs indépendants, les soumettant à l’impôt sur le revenu.
Réactions et protestations des sorcières
L’annonce de cette loi a suscité des réactions variées. Certaines sorcières, indignées, ont menacé de jeter des sorts sur les responsables politiques. Des rituels, notamment sur les rives du Danube, ont été organisés pour maudire le gouvernement. Cependant, d’autres y ont vu une reconnaissance officielle de leur métier, légitimant leur statut et renforçant leur visibilité publique.
Les nouvelles obligations fiscales des sorcières
La loi imposait aux sorcières plusieurs obligations fiscales :
- Déclarer leurs revenus.
- Payer l’impôt sur le revenu.
- S’acquitter de la TVA si leur chiffre d’affaires dépassait le seuil légal.
Ces règles encadraient une activité profondément ancrée dans la culture populaire roumaine, particulièrement dans les zones rurales où les croyances mystiques sont encore vivaces.
Une tradition vivante et une culture influente
La légalisation a mis en lumière l’importance des pratiques ésotériques en Roumanie. Les consultations de sorcières et astrologues sont courantes, y compris parmi les hommes politiques. Des figures célèbres, telles que Bratara Buzea, ont profité de cette médiatisation pour devenir des voix influentes.
Impact sur la profession de sorcière
Malgré les protestations initiales, la plupart des sorcières se sont adaptées :
- Elles ont commencé à émettre des reçus.
- Elles ont tenu des registres comptables.
- Elles ont professionnalisé leurs pratiques grâce à la reconnaissance fiscale.
Cette adaptation a apporté plus de transparence et renforcé la crédibilité de leur métier, autrefois perçu comme marginal.
En conclusion
L’intégration des sorcières dans le système fiscal roumain symbolise l’alliance entre tradition et modernité. Cette mesure unique démontre que des pratiques culturelles anciennes peuvent s’adapter aux réalités économiques contemporaines, faisant de la Roumanie un exemple d’intégration culturelle et économique.