Le web est souvent perçu comme une entité homogène, accessible à tous via des moteurs de recherche comme Google. Pourtant, il se divise en plusieurs couches, dont certaines restent méconnues du grand public. Entre le surface web, le deep web, le dark web et même le web décentralisé, chaque niveau possède ses propres spécificités et usages. Voici un guide complet pour comprendre les différentes facettes du web.
Le surface web : la partie visible d’Internet
Le surface web, aussi appelé web normal, est la partie d’Internet accessible via des moteurs de recherche classiques. Il comprend les sites d’information, les réseaux sociaux, les boutiques en ligne et toutes les pages indexées par Google, Bing ou Yahoo. Pourtant, il ne représente qu’une infime portion du web total, estimée entre 5 et 10 %.
Le deep web : l’Internet non indexé
Le deep web désigne l’ensemble des pages web qui ne sont pas indexées par les moteurs de recherche. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’un espace illégal, mais plutôt d’un ensemble de sites protégés ou privés, incluant :
- les bases de données universitaires et scientifiques,
- les intranets d’entreprises et les réseaux internes,
- les comptes bancaires en ligne,
- les emails et messageries privées,
- les fichiers protégés par mot de passe.
Le deep web constitue environ 90 % du web total et est essentiel au fonctionnement d’Internet.
Le dark web : anonymat et controverses
Le dark web est une petite portion du deep web accessible uniquement via des logiciels spécifiques comme Tor (The Onion Router) ou I2P (Invisible Internet Project). Contrairement au deep web, qui est simplement non indexé, le dark web est conçu pour garantir l’anonymat des utilisateurs et des sites hébergés.
Utilisations du dark web
Le dark web est souvent associé à des activités illégales telles que la vente de drogues, d’armes ou de données personnelles, mais il joue aussi un rôle essentiel pour :
- la liberté d’expression dans les régimes répressifs,
- les lanceurs d’alerte (ex : Wikileaks),
- la communication anonyme entre journalistes et sources.
L’accès au dark web nécessite l’utilisation de navigateurs spécifiques et d’adresses web en .onion (Tor) ou .i2p (I2P).
Le mythe du marianas web
Le marianas web est une légende urbaine d’Internet qui décrit une supposée couche encore plus secrète et inaccessible que le dark web. Selon certaines théories, il contiendrait des secrets gouvernementaux, des bases de données cachées ou des intelligences artificielles avancées. Cependant, aucune preuve concrète ne vient appuyer son existence.
Le web distribué : une alternative au web centralisé
Le web distribué ou web décentralisé est un modèle émergent qui vise à réduire la dépendance aux serveurs centralisés détenus par de grandes entreprises. Grâce à des technologies comme :
- IPFS (InterPlanetary File System), qui permet un stockage décentralisé,
- Freenet, un réseau anonyme et libre d’accès,
- Blockstack, basé sur la blockchain pour sécuriser les identités numériques.
Ce modèle permet de renforcer la résistance à la censure et d’améliorer la confidentialité des données.
En conclusion
Le web est bien plus vaste et complexe qu’il n’y paraît. Du surface web que nous utilisons tous les jours au dark web anonyme en passant par le deep web et les nouvelles solutions décentralisées, chaque couche répond à des besoins spécifiques. Mieux comprendre ces différentes facettes permet de mieux naviguer sur Internet en toute sécurité.